Cailletier est la race d’olivier prépondérante dans les Alpes Maritimes. On considère qu’il représente de 90 à 95 pour cent des oliviers de notre département.
Le cailletier : son territoire
Le cailletier est l’olivier roi du comté Niçois avec son fruit l’olive de Nice
On le trouve également dans la Ligurie italienne et en Corse. Voici la description qu’en faisait Ruby, un agronome du début du siècle :
Description et dimensions
L’arbre atteint naturellement de grandes dimensions; son tronc est élancé, cylindrique, couvert d’une écorce gris brunâtre, surtout gerçurée longitudinalement, assez adhérente.
Les banches principales s’écartent obliquement et sans raideur, l’ensemble est pyramidal, couvert, moyennement dense à dense.
Les rameaux sont peu abondants mais longs et retombants. Les jeunes pousses sont nettement quadrangulaires. Les noeuds sont proéminents, clairsemées.
Les fruits sont pendants, généralement isolés, portés le long des rameaux, rarement mélangés aux feuilles, moyennes ou petites, ovoïdes, presque symétriques par rapport à l’axe; base atténuée, arrondie, dépression pédonculaire superficielle, diamètre maximum supérieur, souvent arrondi et terminé parfois par un mucron.
Epicarpe vert franc tiqueté jusqu’à la véraison, pâlit légèrement, se dore aux parties ensoleillées, passe au violet piqué de blanc, puis au noir violacé, souvent luisant, modérément pruiné.
Le cailletier est donc un olivier de grande taille, assez vigoureux et qui peut être planté jusqu’à 700 mètres d’altitude dans notre région.
Ce qui le distingue surtout des autres races d’oliviers, excepté sa taille imposante, c’est la petitesse de ses olives et le port retombant de ses branches, comme un saule pleureur.
Cette dernière particularité fera que la façon de le tailler sera également différente; en effet on cherchera, lors de la taille de fructification à accentuer ce port retombant des branches fructifères.
La dimension importante de l’arbre entraînera aussi une taille de formation particulière puisqu’il faudra l’empêcher de monter trop haut afin de pouvoir l’entretenir et le récolter de façon rationnelle et moderne.
Enfin une dernière particularité de nos chers pensionnaires, et qui nous complique bien la vie, est que les olives ne mûrissent pas toutes en même temps et assez tard en hiver.