Les oliviers ont une alimentation bien spécifique et ont donc besoin d’ engrais pour l’olivier contenant :
– Phosphore symbolisé par la lettre ‘P’.
– Potasse symbolisée par la lettre ‘K’, de l’allemand « Kali ».
– Azote symbolisé par la lettre ‘N’ car, à l’origine, on l’appelait « Nitrogène ».
– de nombreuses substances chimiques qu’on appelle les oligo-éléments.
La différence fondamentale entre les engrais et les amendements, est que le rôle des premiers est uniquement d’apporter les éléments nutritifs au végétal, alors que le rôle des seconds est de modifier la structure et l’acidité du sol, permettant ainsi aux plantes de profiter au maximum des engrais. Il se trouve que, bien souvent, les amendements contiennent eux aussi des quantités non négligeables d’éléments nutritifs et qu’ils sont parfois assimilés à des engrais.
Tous les engrais pour l’olivier que nous utiliserons ne contiennent jamais ces éléments sous forme chimique simple. Ce sera toujours un mélange de produits différents les contenant à de plus ou moins grandes proportions.
Selon la nature de ces produits, les éléments qui nous intéressent (N, P, K et oligo-éléments) seront libérés plus ou moins rapidement, au cours de réactions chimiques successives, avant d’être absorbés par les racines de l’arbre.
Les facteurs qui favorisent ces réactions chimiques sont :
d’une part la présence d’eau et la solubilité des produits d’origine dans l’eau,
d’autre part l’activité bactérienne dans le sol. En effet, tout comme ce qui se passe dans notre tube digestif, ce sont ces précieuses auxiliaires qui, en grande partie, se chargent de casser les molécules complexes, inutiles pour nous et nos oliviers, en éléments simples et assimilables.
Fort heureusement, la législation oblige le fabricant d’engrais à spécifier sur ses emballages la quantité exacte d’azote, de potasse et de phosphore contenu dans les produits de base qu’il utilise. C’est ainsi que l’on parle d’engrais 12/17/12 ou d’engrais 20/20/10. Le premier chiffre représente toujours le pourcentage d’azote, le second le pourcentage de potasse et le troisième de phosphore. On trouve aussi des engrais qui ne contiennent que deux de ces éléments tout comme il existe des engrais simples qui ne contiennent qu’un seul élément.
Un peu de chimie
Si vous êtes capable d’expliquer la différence entre un engrais ammoniacal, un engrais nitrique et un engrais uréique vous pouvez peut être sauter ce chapitre. Dans le cas contraire, prenez le temps de comprendre (dans les grandes lignes rassurez-vous !) ce que devient l’argent que vous avez investi dans les engrais et pourquoi parfois il a été dépensé en pure perte.
Comme tout être vivant, comme vous et moi, l’olivier se nourrit afin de se développer, produire sa descendance (les olives, les rejets) et se défendre contre les attaques du milieu extérieur. Il puise sa nourriture dans deux milieux différents : l’air et le sol. Comme c’est un végétal, il ne peut courir après son repas et doit le trouver dans le milieu avec lequel il est en contact. Notre rôle sera donc de mettre à sa disposition, en permanence, un repas équilibré et facilement accessible.
Que mange-t-il ?
92% de sa nourriture consiste en gaz carbonique (CO2) qu’il puise dans l’atmosphère au moyen des stomates de ses feuilles (l’équivalent des pores de notre peau) et d’eau (H2O) qu’il boit surtout dans le sol au moyen de ses racines et un peu sur ses feuilles par ces fameux stomates. On voit donc que 92% de la nourriture est fourni gratuitement et en abondance par la nature.
Qu’en font nos oliviers ?
Grâce à la chlorophylle de leurs feuilles et à la lumière du soleil, ces molécules CO2 et H2O sont cassées en atomes simples d’oxygène (O), de carbone (C) et d’hydrogène (H). Ce phénomène s’appelle la photosynthèse. Les atomes simples sont recombinés en sucres (C H2 O) qui serviront à fabriquer toute sorte de molécules complexes comme le glucose (C6 H12 O6) qui est la brique élémentaire servant à la fabrication de tout être vivant. Dans le végétal, il servira principalement à la fabrication de la cellulose, qui est son squelette, mais aussi à toutes sortes de produits vitaux, au premier rang desquels se trouve notre précieuse huile d’olive. Si vous avez fait un rapide calcul, vous vous êtes aperçu que pour fabriquer « C H2 O » à partir de « CO2 « et « H2O », l’olivier a un excédent de deux atomes d’oxygène qu’il rejettera dans l’atmosphère afin que nous autres, pauvres mortels, puissions en profiter. Tout serait merveilleux si nos arbres se contentaient de ces 92% de nourriture gratuite. Mais ils ont un besoin vital de bien d’autres éléments qu’ils ne peuvent trouver que dans le sol en y envoyant leurs racines.
L’Azote
Le premier de ces éléments est l’azote (N). Il sert à la fabrication de la plupart des protéines, molécules d’ADN et ARN, ainsi que des vitamines, des hormones, des enzymes et bien sur de la précieuse chlorophylle.
L’azote constitue les quatre- cinquièmes de l’atmosphère terrestre mais malheureusement les végétaux sont incapables de l’assimiler tel quel.
Il doit préalablement être transformé en Nitrate (NO3). Cette molécule est très soluble dans l’eau et passe facilement dans la racine des plantes. Justement parce qu’elle est très soluble, elle disparaît rapidement, entraînée par les eaux de pluie.
L’azote est complètement absent des roches terrestres. Une des façons de fixer durablement l’azote dans le sol, est de le mettre sous forme ammoniacale, c’est à dire sous forme de sels à base d’ammoniaque (NH3). Ce sont les bactéries du sol qui se chargeront de transformer l’ammoniaque en nitrate. D’où l’intérêt de maintenir un sol vivant et bien fourni en humus et ce, d’autant plus, que cet humus contient une bonne proportion d’azote (5% en moyenne) sous forme organique : les enzymes, protéines, hormones et autres vitamines que les plantes dont il provient avaient fabriqué. Cet azote organique, faisant parti d’une molécule à base de glucose (vous vous souvenez de C6 H12 O6 ?), doit aussi être digérée par les précieuses bactéries pour se transformer, d’abord en azote ammoniacal, puis en nitrate. Les engrais organiques sont donc les plus stables dans le sol mais ne sont pas disponibles immédiatement pour la plante.
En outre, il existe d’autres bactéries qui peuvent fabriquer de l’engrais azoté organique directement à partir de l’atmosphère terrestre. Elles vivent en symbiose avec les légumineuses (luzerne, sainfoin, trèfle, haricot, soja, etc…) dans des nodules situés sur leurs racines. Toutes ces plantes, transformées en humus, vous offrent un très bon engrais azoté gratuit.
Et l’urée ?
Disons que c’est un engrais à la fois nitrique et ammoniacal. Sa formule est « NH2 CO NH2 ». Il profite assez rapidement à la plante mais peut aussi disparaître rapidement, lessivé ou évaporé sous forme de gaz ammoniaque.
Pour résumer :
- Un engrais nitrique est à base d’azote lié à l’oxygène, sera rapidement assimilable par vos oliviers mais disparaîtra rapidement du sol. (peut être pour aller polluer l’eau que vous mettrez dans votre Pastis)
- Un engrais ammoniacal est à base d’azote lié à l’hydrogène, restera plus longtemps dans le sol mais devra préalablement passer par l’estomac d’une bactérie avant de profiter à vos oliviers.
- Un engrais organique (compost, sang desséché, corne broyée, tourteaux) sera stable dans le sol mais demandera du temps pour faire son effet puisqu’il devra être transformé en ammoniaque puis en nitrate.
Les engrais azotés
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- Les engrais organiques.
Ce sont bien évidement le fumier, le terreau et tous les végétaux que vous laissez pourrir au pied de vos oliviers comme les engrais verts.
Ce sont aussi :
– Le sang desséché ( 10 à 13 % d’azote).
– La corne torréfiée (13 à 15 % d’azote)
– La poudre de viande (8 à 11 % d’azote)
– Les tourteaux qui sont les restes végétaux du traitement industriel de certaines productions agricoles comme les oléagineux (ricin, colza, tournesol), la distillation ou le raffinage (sucre, diesel vert).
– Les boues séchées des stations d’épuration des eaux usées.
Tous ces produits ne contiennent pas seulement de l’azote mais aussi des autres engrais et oligo-éléments.
Ils peuvent aussi être considérés comme des amendements puisqu’ils apportent beaucoup d’humus.
- Les engrais organiques.
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- Les engrais ammoniacaux
– Le sulfate d’ammoniaque ( 20 à 21 % d’azote).
– Le cyanamide ( 18 à 22 % d’azote). C’est un engrais qui contient environ 60% de chaux et qui est uniquement recommandé pour amender une terre trop acide
Les engrais ammoniacaux ont une action un peu plus rapide que les engrais organique mais doivent être; transformés en azote nitrique pour être assimilés.
Ils sont généralement inclus dans un engrais complet et enfoui à l’automne. Ils sont aussi mélangés à un engrais nitrique et épandu au printemps pour stimuler la végétation.
- Les engrais ammoniacaux
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- Les engrais nitriques
– Le nitrate de soude ( 15 à 16 % d’azote).
– Le nitrate de chaux ( 15 à 16 % d’azote) qui contient de 26 à 28 % de chaux. C’est un engrais qui n’est pas recommandé dans une terre déjà trop calcaire.
Les engrais nitriques ont une action très rapide mais sont facilement lessivés par les eaux de pluie.
Ils sont utilisés uniquement au printemps et à petites doses répétées.
- Les engrais nitriques
- Les engrais uréiques
– Ils se présentent généralement sous forme d’urée « perlée » c’est à dire sous forme de petites billes qui contiennent environ 45% d’azote uréique.
Comme nous l’avons vu ci-dessus, la rapidité d’action de l’urée se situe entre les engrais nitriques et ammoniacaux. Il faut noter que plus le sol contient de matières organiques, moins l’urée sera lessivée par les eaux de pluie. En effet, les bactéries la transformeront en carbonate d’ammonium, plus stable, qui se transformera peu à peu en ammonium disponible pour les plantes.
Carences et excès en Azote
Une carence en azote se caractérise par :
- Une décoloration des feuilles commençant par les plus anciennes puisque l’azote est le principal constituant de la chlorophylle.
- Une croissance végétale faible au printemps.
Les causes en sont :
- Un manque dû à l’absence d’humus et/ou d’engrais azotés.
- Une terre trop basique. Les sels complexes que sont généralement les engrais, ne peuvent être dissous dans l’eau que grâce à une légère acidité..
- Une terre asphyxiante, soit parce qu’elle est gorgée d’eau, soit parce qu’elle est trop compacte.
- Une terre trop sèche. Les engrais ne peuvent se diluer dans l’eau et être absorbés par les radicelles.
Un excès d’azote se caractérise par :
- Une croissance exagérée du feuillage au dépend de la fructification. L’arbre semble vigoureux mais produit peu de fleurs et donc de fruits.
- Des branches sans rigidité qui « s’avachissent ».
- Un retard de maturité des fruits.
- Des oliviers très sensibles à l’attaque des insectes suceurs de sève comme la cochenille et les pucerons et donc très sujets à la fumagine.
Les causes en sont :
- Principalement un déséquilibre dans la fumure avec un excès d’engrais azotés et d’humus.
- Une terre trop acide qui devra être amandée par un apport de chaux
- Une irrigation trop poussée ou une terre trop humide.
Le Phosphore
Le phosphore existe normalement dans presque tous les types de sol sous forme minérale et, en moindre proportion, sous forme organique. Les matières organiques en contiennent 5 pour 1000, soit dix fois moins que l’azote.
La forme minérale est exclusivement de l’acide phosphorique (PO4H3 ou PO4H2)
C’est uniquement sous cette forme qu’il peut être assimilé par les plantes. Le phosphore organique est un anhydride phosphorique P2O5. Il doit donc être minéralisé par les bactéries pour être assimilable.
Le rôle du phosphore n’est pas aussi visible que celui de l’azote. Il favorise la solidité des tiges, la fructification et hâte la maturité.
La plupart des sols sont pauvres en phosphore et un apport régulier est absolument nécessaire pour avoir des oliviers productifs et en bonne santé.
Les engrais phosphatés sont très stable dans le sol et ne descendent que de 1 cm par an. Ils doivent être incorporés au sol par un labour léger.
Voici les différents engrais phosphatés que l’on trouve dans le commerce :
– Les phosphates naturels.
Ils contiennent de 30 à 35 % d’acide phosphorique. Ils contiennent aussi de 40 à 45 % de calcium et ne doivent pas être utilisés si votre terrain est déjà trop calcaire. Par contre, ils sont excellents dans un sol acide. Il faut savoir que leur action est assez lente, d’autant plus que le sol est pauvre en humus.
– Les superphosphates.
Ce sont des phosphates naturels traités à l’acide qui dosent de 15 à 25 % d’acide phosphorique. A l’inverse des phosphates naturels, ils peuvent être utilisés dans des sols calcaires mais sont déconseillés dans des sols acides.
Ils sont un peu plus rapides car en partie solubles dans l’eau.
– Les superphosphates enrichis.
Les superphosphates doubles titrent de 25 à 35 %.
Les superphosphates triples titrent de 35 à 48 %.
La Potasse
La potasse favorise la production des fruits, elle augmente le poids et la qualité de la production de nos arbres.
Une carence en potasse se caractérise par un jaunissement puis par une nécrose de l’extrémité de la feuille.

Toutefois, il faut aussi de méfier des excés de potasse, principalement à la fin du printemps, car ils peuvent conduire à des blocages des autres engrais et oligo-éléments.
Comme le phosphore, la potasse est assez retenue par le sol. Elle ne descend que de 2 à 3 cm par an.
Il faut donc la mettre longtemps à l’avance pour qu’elle soit disponible au niveau des racines. C’est à dire, comme pour le phosphore, durant l’automne.
Les différents engrais potassiques sont :
– La sylvinite.
C’est en fait un mélange de potasse (40%) et de chlorure de sodium, notre sel de cuisine (30%), c’est pourquoi il vaut mieux l’éviter.
– Le chlorure de potassium.
C’est de la sylvinite débarrassée de son chlorure de sodium. Il dose environ 60% de potasse.
– Le sulfate de potasse.
C’est le meilleur engrais potassique qui convient à tous les sols. Il dose 50% de potasse.
– Le Patenkali.
Qui est un engrais minéral extrait directement du sol et est donc un engrais naturel autorisé en agriculture biologique.
Pour clarifier les idées, voici un tableau qui présente les caractéristiques des principaux types d’engrais qu’on rencontre le plus souvent.

– : acidifie le sol
+ : le rend basique
= : sans effet
Les oligo-éléments
Les oligo-éléments sont des éléments chimiques dont l’olivier n’utilise que des quantités infinitésimales mais qui ont un impact considérable sur sa santé s’ils viennent à manquer.
Voyons quels sont les plus importants et comment les mettre à disposition de nos arbres si le besoin s’en fait sentir.
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- Le bore :
C’est l’élément le plus important car il joue des rôles multiples dans la croissance des végétaux.
Il agit sur le développement des racines et des tiges, sur la qualité du pollen, la teneur en hormones, en sucres et en acides nucléiques des tissus, sur la nouaison et la qualité des fruits.Sa carence se manifeste par :
– Une chlorose des feuilles (décoloration) qui commence par la pointe.
– Des feuilles de petite taille.
– L’avortement des bourgeons, une nécrose et le dépérissement des rameaux.
– Des olives de mauvaise qualité, tachées, crevassées et qui chutent prématurément.Les causes de cette carence sont :
– Un sol trop calcaire au PH élevé.
– Un sol caillouteux et/ou pauvre en matière organique.
– La présence d’une semelle de labour qui empêche les racines d’explorer les couches profondes du sol, plus riche en oligo-éléments.
– Un sol filtrant lessivé par les pluies.
– Un excès d’engrais azoté et potassique.
– Des conditions climatiques extrêmes, froid et/ou sécheresse.
– Une récolte abondante qui a épuisé les réserves de l’arbre.Les remèdes à cette carence sont :
– Un apport régulier de matière organique.
– Une irrigation raisonnée.
– L’apport de 50 kg de borate de soude (Borax) par hectare chaque année en automne.
– La pulvérisation de pentaborate de sodium (solubor C) sur la frondaison, trois semaines avant et après la floraison, à la dose de 250 grammes par hectolitre d’eau. Cet apport peut parfaitement être fait à l’occasion du traitement cuprique de printemps.
- Le bore :
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- Le magnésium :
Il joue un rôle essentiel dans l’élaboration de la chlorophylle et dans la plupart des processus métaboliques comme la synthèse des protéines.Sa carence se manifeste principalement par une chlorose de feuilles différente de celle due au manque de bore. Des taches de couleur vert clair apparaissent symétriquement par rapport à la nervure centrale de la feuille. Cette décoloration évolue peu à peu en nécrose.
Ce sont les feuilles âgées qui sont touchées en premier ce qui peu nous induire en erreur. On pense généralement que la feuille a vécu et meurt naturellement.Usuellement, le sol contient assez de magnésium pour nos oliviers. S’il venait à manquer, les causes sont à peu près les mêmes que pour le bore.Il est assez facile de remédier à cette carence. Le sulfate de magnésium est le principal remède. Il est soluble facilement dans l’eau et convient à tous les types de sol. Il suffit de l’épandre autour des arbres au cours de l’automne. Il vaut mieux faire une analyse de sol préalablement pour voir si cela est nécessaire et quelle est la quantité requise.
- Le magnésium :
Les analyses foliaires
On peut dire que pour nos oliviers, l’analyse foliaire est l’équivalent d’une analyse sanguine pour nous autres, humains.
Elle nous donnera de précieuses indications sur la façon dont les arbres ont assimilé les engrais que nous avons mis à leur pied. Elle ne remplace pas l’analyse du sol mais la complète. En effet, le sol peut parfaitement contenir tous les engrais et les oligo-éléments nécessaires à nos oliviers mais, selon la nature du terrain, le travail du sol, l’irrigation ou la météorologie, ceux-ci ont peut-être été dans l’impossibilité de se nourrir correctement.
Pour être parfaitement représentative, l’analyse doit se faire à une époque de l’année où la proportion des différents minéraux ne fluctue pas trop dans les feuilles. C’est pendant le repos hivernal qu’elle est le plus stable et la meilleure période est donc fin- janvier, début février.
On prélève sur environ 1/4 des arbres deux feuilles aux quatre coins cardinaux, soit 8 feuilles par arbres. On choisira des rameaux de l’année précédente, c’est à dire entrant dans leur deuxième année et étant susceptibles de développer des fruits au printemps.
On choisira toujours les mêmes arbres pour pouvoir suivre leur évolution en fonction des changements à notre façon de les nourrir et les entretenir.
Il nous reste à envoyer ces feuilles à un laboratoire compétent (voir dans le chapitre « adresse ») puis attendre les résultats.
Ces résultats se présentent généralement sous la forme de tableaux qui nous indiquent très précisément la proportion des principaux engrais assimilés par les arbres ainsi que celle de tous les oligo-éléments indispensables. Mais pour nous, néophytes, ce qui nous intéresse surtout, c’est de savoir si ces valeurs sont proches ou non des valeurs idéales et s’il n’y a pas de carence ou d’excès d’un ou de plusieurs éléments.
Un barre-graphe nous indique, d’un seul coup d’oeil, de combien ces valeurs sont éloignées des proportions idéales.


De même, l’usage de certain engrais, non adaptés à notre sol, peut conduire à un déséquilibre qui a les mêmes effets.
Joint avec les tableaux ci-dessus, une note de la part du technicien d’analyse nous expliquera les résultats de l’analyse foliaire et nous indiquera les causes probables des excès et carences constatés et les remèdes à apporter.
Bien souvent, l’application de ces conseils nous fera économiser de l’argent gaspillé en vain tout en augmentant la qualité et la quantité de notre production.
Plan de fumure
Il nous faut préciser tout de suite que le plan de fumure indiquer ci-dessous ne concerne que des oliviers poussant dans un sol parfaitement équilibré en engrais assimilables, en oligo-éléments et en humus. Les quantités de produit indiquées n’ont pour but que de compenser les pertes dues aux exportations de récolte et de taille ainsi que celles dues aux pertes naturelles dans le sol. D’où l’importance des analyses de sol et de feuille qui nous indiqueront, elles, les quantités à ajouter … ou à soustraire à ce plan de fumure pour atteindre ce parfait équilibre.
Les quantités indiquées sont valables pour des oliviers de taille moyenne qui donnent des récoltes, elles aussi, moyennes. Il faudra donc les adapter (sans excès dans un sens ou dans l’autre) pour des oliviers monstrueux ou très jeunes ou suite à une récolte miraculeuse.
De même, les époques conseillées le sont pour une oliveraie d’altitude moyenne ( 300 – 400 mètres) et devront être avancées ou retardées de 2 à 4 semaines selon les cas.
Dans ce plan de fumure, sont indiqués également les traitements sanitaires préventifs recommandés par l’agriculture raisonnée. En effet, ils ont l’avantage d’écarter tout risques pour notre récolte, ils sont respectueux des insectes auxiliaires utiles et certains peuvent être effectués, sans travail supplémentaire, à l’occasion des apports d’engrais foliaires.

Remarques :
(1) Traitement localisé sur une branche exposée au Sud / Sud Ouest. A renouveler toutes les 2 semaines jusqu’aux premiers froids.
(2) Le Fenthion est interdit après le 31 août et doit être remplacé par le Diméthoate.