En oleiculture, le travail du sol et de la terre est une étape cruciale pour garantir la qualité et la quantité de la récolte. Le labour permet de retourner la terre en profondeur pour aérer les racines de l’olivier et favoriser leur développement. Le désherbage est également indispensable pour éliminer les mauvaises herbes qui peuvent concurrencer les oliviers en eau et en nutriments. Les engrais verts sont une alternative naturelle aux engrais chimiques, qui permettent de nourrir la terre en la couvrant de plantes fixant l’azote atmosphérique. Le pâturage est une autre solution pour entretenir le sol, en laissant des animaux brouter les mauvaises herbes. Enfin, le mulching consiste à couvrir le sol avec des matériaux organiques pour maintenir l’humidité et protéger la terre des rayons du soleil.
Comme La Fontaine dans sa fable » le laboureur », les anciens pensaient que le labour était indispensable pour obtenir un rendement maximum de toutes les cultures.
Aujourd’hui, le labour a des détracteurs qui ne manquent pas d’arguments.
- Le labour bouleverse la vie microbienne du sol. Les bactéries aérobies qui respirent de l’oxygène dans la couche supérieure se retrouvent enfouies profondément et meurent asphyxiées. De même, les bactéries nocives anaérobies des profondeurs se retrouvent en surface.
- L’humus en formation se retrouve lui aussi enterré trop profondément et sa formation est ralentie.
- Les éléments grossiers et stériles comme les graviers et les pierres, au lieu de descendre progressivement dans les profondeurs du sol, se retrouvent au niveau des racines.
- Enfin, pour les cultures pérennes comme nos oliviers, les racines les plus productives puisque dans la couche de terre la plus fertile, sont périodiquement sectionnées et doivent continuellement être renouvelées
- Le passage répété d’engins agricoles finit par provoquer l’effet inverse et tasser le sol au lieu de l’ameublir.
Les arguments de ceux qui, au contraire préconisent, le labour sont eux aussi très convaincants.
- Le but premier du labour est d’augmenter l’épaisseur de terre explorable par les racines.
- Une aération du sol en profondeur propice aux bactéries aérobie utiles.
- Un enfouissement de l’humus qui ne se cantonne plus aux quelques centimètres superficiels du sol.
- Un enfouissement des engrais directement au niveau des racines, sans perte par évaporation ou ruissellement.
- Le labour augmente la capacité du sol à retenir l’eau. Il évite ainsi le ruissellement et permet de lutter plus efficacement contre la sécheresse.
- En coupant périodiquement les racines qui courent en surface, il oblige l’olivier à les envoyer dans les couches plus profondes du sol et donc à devenir moins sensible à la sécheresse.
- C’est un moyen irremplaçable pour lutter contre les plantes vivaces et adventices.
Il y existe de nombreuses façons de travailler le sol de son oliveraie :
- Le sous-solage :
Il est généralement fait à l’aide d’un engin agricole puissant comme un bulldozer tractant une lame qui fait éclater la croûte terrestre à une profondeur de 50 à 80 cm sans retourner la terre. Ce travail ne doit être fait qu’avant la plantation ou assez loin des souches d’oliviers. Dans ce cas, se sera uniquement pour palier au tassement de la terre du à des façons culturales inadaptées ou au passage répété de véhicules - Le labour lui-même :
C’est un retournement de la terre sur une plus ou moins grande profondeur que l’on ne fera que tous les 3 ou 4 ans pour incorporer des matières organiques, fumiers ou compost, des engrais lents. On commencera par une profondeur de 20 cm pour arriver à 30 ou 40 cm au bout de quelques années. Ce travail est fait par une charrue tractée par un puissant motoculteur pour les planches les plus étroites ou par un tracteur agricole.
La fraise, entraînée par un motoculteur, ou le rotovateur font également ce travail mais ils finissent par créer une semelle de labour, c’est à dire une couche de terre tassée qui est un obstacle à la propagation des racines. - Les façons superficielles :
Le but est de créer une couche superficielle meuble, sans retournement de la terre, qui réduit l’évaporation du sol et surtout de détruire les mauvaises herbes.
On utilise des engins comme les scarificateurs, cultivateurs canadiens ou herse.
Si on ne veut pas voir un seul brin d’herbe dans son oliveraie, c’est un travail qu’on doit faire deux fois par ans, au printemps et à l’automne.
Pour tous ces travaux, inutile d’investir dans des engins agricoles très coûteux et qui ne vous serviront que quelques heures par ans. Il vous suffit d’adhérer à une CUMA : Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole.
Voir les adresses dans le chapitre « Adresse »
Il y a quelques année, le désherbage était présenté comme la meilleure façon d’entretenir son oliveraie.
Aujourd’hui les mentalités ont évolué. Cette méthode est beaucoup critiquée par une partie de la profession et très mal vue par la plupart de nos clients.
Les arguments de ces détraqueurs ne sont pas seulement basés sur la méfiance vis à vis des produits chimiques utilisés. Ils sont présentés dans le chapitre « mulching » ci-dessous.
Si malgré tout nous choisissons le désherbage, il nous faut distinguer entre un sol déjà propre où nous ne voulons pas que les herbes poussent et un sol enherbé que nous voulons nettoyer sans trop d’efforts. Le type de désherbant à employer sera différent.
Sur sol propre, on utilisera des produits anti-germinatifs qui agissent sur les racines des jeunes plants. Ces produits sont absolument déconseillés au pied des jeunes oliviers de moins de 5 ans car ils sont eux aussi des jeunes plants.
Il faudra éviter de traiter par temps pluvieux car il faut absolument garder le produit dans les cinq premiers centimètres du sol pour être efficace.
Sur sol enherbé, il faudra faire la différence entre les plantes monocotylédones qui n’ont pas de fleurs comme le chiendent et les dicotylédones comme le liseron, les ronces ou le mouron. Certains herbicides ne sont efficace que contre une seule de ces catégories.
On appelle ces herbicides des herbicides de post-levée. La dose d’utilisation variera en fonction du développement des plantes. La meilleure période est le début du printemps.
Il existe enfin une dernière catégorie de désherbants : les débroussaillants qui s’attaquent aux plantes persistantes et aux arbustes comme les genets et les ronces. Ils sont un peu plus sympathiques que les herbicides précédents car ils sont bien souvent le seul moyen de se débarrasser de ces plantes diaboliques. Ils sont d’autant plus efficaces que les plantes auxquelles ils s’attaquent sont en pleine croissance, c’est à dire au printemps.
Les engrais verts sont des plantes cultivées qui sont incorporées au sol par un labour dès qu’elles auront atteint leur développement maximal.
Les avantages de cette méthode sont :
- L’amélioration de la structure du sol. Par l’humus qui va être enfoui mais aussi par tout un réseau d’aération que le système racinaire de ces plantes va créer en pourrissant et qui profitera aux oliviers.
- Tous ces végétaux enfouis en pleine fraîcheur vont stimuler de manière spectaculaire la prolifération des vers de terre qui vont participer à l’enfouissement de l’humus sur de grande profondeur et à l’aération du sol.
- En mobilisant une partie de l’engrais et en le restituant progressivement, les engrais verts limitent le lessivement du sol par les eaux de pluie.
- Certains engrais verts fournissent un engrais gratuit comme les légumineuses qui sont capables de fixer l’azote atmosphérique ou comme le ray-grass qui peut extraire la potasse directement de minéraux qui seraient stériles pour les autres plantes.
- Enfin et surtout, les engrais verts stimulent de façon rapide et abondante l’activité microbienne d’un sol endormi.Quel type de végétaux choisir ?
Ils seront sélectionnés pour:
- Leur rapidité de développement.
- Ils seront adaptés au sol de l’oliveraie.
- Leur capacité à fournir une grande masse végétale rapidement compostable.
- Leur faible besoin en eau pour ne pas concurrencer trop les oliviers.
- Leur date de semis, selon l’époque où nous voulons les implanter : le printemps ou l’automne.
On pourra choisir parmi les :
- Graminées.
Ray-grass, avoine, seigle, fétuque, dactyle. - Légumineuse.
Luzerne, trèfle blanc ou violet, soja. - Crucifères.
Moutarde, colza, radis. - ou d’autres plantes intéressantes comme le tournesol, le sarrasin ou la phacélie.
Le mieux est de faire un mélange de deux ou trois plantes complémentaires et dont la croissance est compatible. Par exemple, le ray-grass, le trèfle et la moutarde. Il existe, dans le commerce, des mélanges déjà préparés.
Comment procéder ?
En théorie, il n’est pas nécessaire de fertiliser avant un semis d’engrais vert. Néanmoins, cet engrais ne sera pas perdu puisque les plantes le restitueront quelques mois après. Il les fera pousser plus rapidement et la masse végétale sera plus importante.
La meilleure période est le printemps puisque c’est là que les plantes se développent le plus rapidement et qu’elles sont le mieux arrosées. Mais c’est aussi pendant cette période que nos oliviers ont eux aussi le plus besoin d’eau et d’engrais. Donc il est préférable d’attendre le début de l’automne. Si on s’y prend assez tôt, avant la fin septembre, les plantes auront le temps de grandir pour nous faire profiter d’un beau tapis végétal pendant la pose des filets et la récolte. Au début du printemps, avant que les graines ne soient arrivés à maturité, l’engrais vert sera enfoui et profitera immédiatement aux oliviers.
Les plantes seront coupées et broyées avant d’être enterrées. Pour cela, on évitera de creuser trop profond afin de laisser le maximum de racines. En pourrissant, elles donneront un engrais en profondeur et aéreront le sol.
Un fraisage superficiel est l’idéal même si tous les débris de végétaux ne sont pas enterrés.
Nous autres, français, avons un complexe vis-à-vis de notre langue. Même lorsque nous possédons un mot adéquat pour exprimer correctement un concept, il faut que nous allions chercher un mot anglais qui veut dire exactement la même chose.
Ce faisant, nous avons l’impression de paraître plus savant alors que les Anglo-saxons, eux, ont plutôt l’impression que nous sommes un peuple primaire qui a une langue si pauvre qu’il doit aller chercher ailleurs ce qu’il est incapable d’exprimer par lui-même.
Ce petit moment d’humeur passé, nous ne parlerons plus donc que de « paillage », comme il est dit dans n’importe quel dictionnaire Français-Anglais.
Le paillage est en fait une technique de compostage simplifiée. Il s’agit d’apporter une couche de matières organiques sur le sol même. Non seulement on peut laisser sur place les plantes qui y ont poussé, et que l’on a fauché mais on peut aussi apporter toute sorte de végétaux d’origines très diverses comme les déchets de la cuisine, la paille de l’étable ou du poulailler, la sciure des coupes de bois.
Lorsqu’on pratique le paillage, on ne fait que copier ce qui se passe sur le sol des forêts où les feuilles et aiguilles tombent au sol, se décomposent petit à petit et sont ensuite réutilisées par les plantes comme nourriture. C’est une technique très lente, mais très efficace de compostage.
Le paillage possède de nombreux avantages.
– En tout premier lieu bien sur, c’est un moyen facile et peu fatiguant d’incorporer de l’humus dans votre terre. Les vers de terre se développeront rapidement et feront ce travail pour vous.
– C’est le moyen le plus efficace pour limiter l’évaporation de l’eau qui restera au niveau des racines de l’arbre.
– Enfin, c’est une méthode très efficace pour limiter la repousse des herbes pendant l’été.
Nous avons à notre disposition, nous autres oléiculteurs, une source abondante et gratuite de matière organique que nous pouvons étaler autour de nos arbres chaque année.
Ce sont les déchets de taille de nos oliviers. Bien évidement, il est hors de question de les abandonner tels quels sur le sol. Ils doivent impérativement être broyés le plus fin possible.
Certains d’entre nous ont adopté une méthode qui a le mérite d’être simple, rapide et efficace. Les branches de moins de 3 centimètres de diamètre sont disposées en andain, puis ils passent dessus avec un débrousailleur. Les débris auront pratiquement disparus avant la taille de l’année suivante. Il semble, après quelques années d’expérience, qu’il n’y ait pas de problèmes sanitaires, tels que neiroun, fumagines ou chancre.
Voilà un sujet sensible qui fait souvent l’objet de polémiques passionnées.
Comme souvent, deux écoles s’affrontent :
– Pour les uns, une oliveraie est une surface cultivée et ne saurait souffrir la présence d’herbivores qui sont un danger pour tous les végétaux.
– Pour les autres, certains herbivores ne sont pas gênant au milieu des oliviers et constituent le moyen idéal pour entretenir le sol tout en fournissant une quantité de matière organique non négligeable.
Comme bien souvent, la vérité se trouve entre ces deux opinions opposées.
Il y aura donc des animaux qui sont totalement à proscrire au milieu de vos arbres sous peine de détruire en quelques jours le travail de toute votre vie.
- Il y a tout d’abord les chèvres qui sont un véritable fléau pour tous les arbres. Non seulement elles adorent le feuillage mais elles mangent aussi l’écorce. Quelle que soit la protection que vous mettrez autour des oliviers, grillage, fil de fer barbelé ou filet électrique, elles trouveront le moyen de contourner l’obstacle et de commettre leur forfait. Elles sont de véritables funambules et sont parfois capables de grimper dans les arbres.
D’autre part, la chèvre est très délicate et n’accepte pas de brouter l’herbe qu’elle a piétinée. Elle est une excellente débroussailleuse mais elle n’est pas très utile pour entretenir une prairie. - Bien évidement, les lapins en liberté sont également totalement interdits dans l’oliveraie. Ils se régalent de l’écorce des jeunes arbres et ne peuvent pas s’empêcher de creuser des terriers même si vous leur fournissez des logements adéquats.
Toutefois, ils sont excellents pour tondre des petites surfaces de prairies si vous les enfermez dans des grandes cages au plancher de grillage à larges mailles que vous déplacez tous les jours. - Il faut éviter les animaux exotiques comme les lamas, les daims ou même les autruches.
Certains sont plus dangereux pour nos arbres que les chèvres et sont souvent imprévisibles. Il faut choisir entre faire de l’oléiculture et gérer un zoo.
La présence de certains animaux présente quelques inconvénients mais ont aussi des avantages qui les compensent.
- Les moutons sont parfaits pour entretenir une prairie. Ils maintiennent une herbe rase et drue qui est idéale dans un verger. Leur fumier est un des meilleurs qui soit pour nos oliviers.
Leur défaut est qu’ils adorent les feuilles d’oliviers et plus encore les olives. Ils tailleront toutes les branches basses jusqu’à 1,5 m de haut mais comme ils ne sont pas aussi agiles que les chèvres, ils n’iront pas plus haut. Certaines races de moutons sont toutefois à proscrire car un peu trop agiles eux aussi. Ainsi il vaut mieux éviter les moutons d’alpage comme les Préalpes et choisir les moutons de plaine comme le charolais.
Cet appétit pour les feuilles de nos arbres peut en fait constituer plusieurs avantages :
– En étant obligé de maintenir les branches bien au-dessus du sol, il est plus facile de circuler et de travailler dans l’oliveraie et les arbres sont mieux aérés. Il suffira d’augmenter la hauteur des arbres d’autant pour compenser la perte de production.
– Si on ne possède pas de broyeur, les branches de taille peuvent en partie être immédiatement recyclées en excellent fumier.
– Enfin et surtout, chaque feuille que perd l’olivier est immédiatement digérée et transformée en fumier. Le réservoir de maladie cryptogamique, telle que la fumagine ou le cyclonium, que constituent les feuilles malades sur le sol est complètement absent dans une oliveraie entretenue par les moutons.
– De même, les olives véreuses qui tombent au sol avant la récolte, sont avalée avec l’asticot qu’elles contiennent généralement. On élimine ainsi une bonne partie de la première génération de mouches de l’année suivante
Le mouton présente aussi l’avantage de pouvoir entretenir une oliveraie irriguée par goutte-à-goutte si les tuyaux sont fixés correctement au sol. - Les chevaux et les ânes ne s’intéressent pas beaucoup aux branches d’oliviers. Eux aussi sont excellents pour maintenir un tapis d’herbe rase et drue.
Leur inconvénient est qu’ils sont de grande taille et peuvent casser des branches en passant sous les arbres.
Si le terrain est constitué de restanques faite de mur en pierre sèches, leur poids pourra causer l’éboulement du rebord de ces murs et, au bout de quelques années, dévaster complètement votre verger.
De même, ils causeront des dommages irréparables à tout système d’irrigation. - Les bovins ne sont, eux aussi, pas trop intéressés par les branches d’oliviers mais ils sont encore plus dangereux pour les rebords des murs en pierre sèches et les tuyaux d’irrigation.
- Les porcs en liberté ne pas très gênants pour les oliviers. Leur seul inconvénient est, qu’après leur passage, le terrain aura été complètement labouré et devra être nivelé et ensemencé pour être de nouveau présentable.
Un olivier adulte ne craint rien de leur instinct de fouisseur mais il faudra absolument protéger efficacement et solidement les jeunes arbres pour leur éviter d’être déraciné.
Les porcs aussi sont absolument à proscrire dans une oliveraie où on aura laissé le système d’irrigation en place. D’autant plus qu’ils aiment mordre et parfois avaler tous les objets en plastique qu’ils peuvent rencontrer. - Les oiseaux de basse-cour :
Les seuls qui soient vraiment végétariens et entretiennent la végétation efficacement sont les oies. Elles constituent un choix parfait dans ce domaine car elles ne causent aucun dégâts au terrain et aux arbres.
Les poules aussi mangent de l’herbe mais il faudra qu’elles soient vraiment nombreuses pour réussir à maintenir la végétation au printemps. Leur déjection possède une très forte valeur fertilisante qu’il faudra surveiller pour ne pas aboutir à des excès ou des déséquilibres.
Les dindons adorent les olives tombées au sol et, tout comme les moutons, sont de précieux auxiliaires pour éliminer les asticots de la mouche de l’olive.
Si on n’a pas une vocation d’éleveur, il existe deux possibilités :
– Proposer à un éleveur voisin de garder en pension quelques uns de ses animaux pendant la belle saison.
– Acheter quelques agneaux sevrés au milieu du printemps puis, à la fin de l’automne, lorsqu’ils ont fait leur travail, les envoyés aux sports d’hiver dans votre congélateur.
Si, malgré les inconvénients cités ci-dessus, on choisit d’élever des animaux dans son oliveraie, il faudra impérativement respecter les quelques règles suivantes :
- Tous les jeunes arbres devront être protégés totalement sur une hauteur suffisante. Un simple grillage ne suffira et il pourra même aider l’animal à prendre appui pour atteindre les branches hautes. Il devra être renforcé de fil de fer barbelé sur plusieurs hauteurs.
Si l’oliveraie est une plantation récente de jeunes oliviers, il vaut mieux ne pas tenter le diable. Les animaux devront y être totalement interdits. - Ils ne devront pas rester en permanence au même endroit. Il faut absolument laisser la terre se reposer périodiquement pendant un minimum de trois mois. On devra donc prévoir plusieurs parcs afin de pouvoir faire des rotations quand nécessaire.
Il faut savoir qu’il est plus nocif pour un olivier de pousser dans une terre en permanence couverte de fumier que dans une terre qui n’en reçoit jamais. En effet, non seulement le fumier est totalement déséquilibré en éléments fertilisants, en particulier avec un excès d’azote, mais il finit par former un milieu acide et asphyxiant où ne peuvent survivre que quelques rares espèces de végétaux. - Il est impératif de ne pas laisser un herbivore dans un enclos où il ne trouvera pas suffisamment d’herbe à brouter. Quand bien même il aurait à sa disposition un râtelier bien pourvu en foin, son instinct le poussera à s’intéresser à la verdure environnante, donc aux branches d’oliviers, même si ce n’est pas son menu favori.
- Tous les herbivores ont un grand besoin de sels minéraux. Si vous ne les mettez pas à leur disposition en permanence, sous forme de bloc de sel, leur instinct les poussera à les chercher ailleurs. L’écorce des arbres en est une source importante qu’inconsciemment ils connaissent très bien.
- Tous les animaux devront être en bonne santé et particulièrement ne pas souffrir d’affections cutanées. Un animal qui passe ses journées à calmer ses démangeaisons en se frottant au tronc d’un olivier, finira par y causer des dégâts irréversibles.
- Tout animal nouveau qu’on introduira dans l’oliveraie devra être surveillé de près pendant quelques jours. En effet, tout comme dans l’espèce humaine, il existe des individus qui ont des comportements nuisibles ou des obsessions stupides et dangereuses. Ainsi, il existe des moutons qui se prennent pour des rongeurs ou des chevaux qui essayent de creuser des terriers.
- Dernier point qui semblera évident : toute présence d’animal, même de chien ou de chat, est fortement déconseillée dans l’oliveraie après la pose des filets.