La cochenille de l’olivier se nourrit en suçant la sève de l’olivier u moyen d’un rostre qui perfore les tissus végétaux.
Le male est très différent de la femelle. C’est un insecte ailé minuscule, avec une seule paire d’aile. Il ne se nourrit pas et fait rarement son devoir. Ce n’est pas gênant pour la cochenille car elle est capable de se reproduire par parthénogenèse, sans avoir besoin de s’accoupler avec un mâle.
La femelle pond une fois par an de mai à août, directement sous sa carapace, jusqu’à 1000 oeufs. Les larves éclosent rapidement. De couleur orange, elles mesurent environ 0,4 mm. Etant pourvues de pattes développées, elles se déplacent pour aller se fixer sur la face inférieure des feuilles. Ce stade est appelé stade « L1 ». Au stade « L2 » la larve a grandi, ses pattes sont moins visibles et surtout elle a pris une couleur jaunâtre. Le dernier stade avant l’age adulte est le stade « L3 ». La couleur est devenue grise et la larve mesure environ 1 mm.
Lutte :
En soi, l’activité de la cochenille de l’olivier n’est pas dangereuse pour l’olivier. Ce qui pose problème, c’est le miellat qu’elle sécrète comme beaucoup d’insectes qui se nourrissent de la sève. Cette substance sucrée sert de substrat à toute sorte de champignons microscopiques qui forme la fumagine ou noir de l’olivier. ( voir ci-dessous)
Les facteurs qui favorisent la pullulation de la cochenille sont :
– La douceur du climat.
– L’humidité.
– L’obscurité.
– Une fumure azotée trop abondante.
– La disparition de ses prédateurs naturels.
– La protection des fourmis qui se nourrissent de son miellat. Une lutte raisonnée s’attaquera aux causes que nous pouvons maîtriser.
– Une taille régulière qui aérera l’arbre au maximum.
– Une utilisation raisonnable des engrais azotés.
– Enfin et surtout on favorisera les insectes prédateurs de la cochenille.
Le prédateur principal est une petite guêpe qui répond au doux nom de « Metaphycus Bartletti ». Cet insecte pond ses oeufs dans le corps de la cochenille au moyen d’un « ovipositeur » qui perfore la carapace. La larve qui naîtra, se nourrira de la cochenille puis en sortira en forant un trou d’environ 1 mm dans la carapace.
Cet auxiliaire fort utile a fait l’objet d’études sérieuses et son élevage est maintenant très au point. Plusieurs sociétés, spécialisées dans la lutte intégrée (Voir chapitre Adresses) les proposent à des prix tout à fait raisonnables. Ils sont contenus dans des tubes qui comptent une centaine d’individus. Pour lutter efficacement contre la cochenille, il suffira de s’en procurer un pour 20 d’oliviers et de les relâcher au printemps en accrochant le tube, à l’ombre dans la frondaison. Lorsque la situation sera redevenue à un niveau normal, il suffira d’un tube pour 40 oliviers afin d’assurer une protection permanente.
La cochenille de l’olivier a bien d’autres prédateurs comme les chrysopes, les hyménoptères (famille des guêpes), les syrphes (des mouches colorées qui ressemblent à des guêpes) et bien sur les précieuses coccinelles.
Tous ces insectes ne s’attaquent pas aux cochenilles adultes protégées par leur carapace, mais se régalent de leurs larves.
La lutte chimique par pulvérisation d’insecticides sur toute la frondaison de l’arbre n’est pas recommandée. D’une part, elle sera peu efficace contre les adultes protégés par leur carapace et d’autre part, elle détruira également les insectes utiles, aggravant la situation les années suivantes.
En cas de forte infestation, on peut utiliser un insecticide au fénoxycarbe (INSEGAR) qui respectera les prédateurs. Le traitement devra être effectué début juillet pour éliminer les larves qui viennent de naître. Pour plus d’efficacité, on peut renouveler le traitement mi-août.